Biographie en image

Eléments de précision sur cette sulfureuse et honteuse page de présentation de ma personne en image. J’ai réalisé ce site internet dans l’espoir d’obtenir l’une de mes fad au Cnam. La Fad en question portait sur le développement personnel où l’on doit mettre en avant sa petite personne au travers d’une présentation. Ce travail représentait tout ce que je déteste car comme le dit si bien le dicton ” chat échaudé craint…” bref cette angoisse sociale m’a tenaillée au ventre pendant des semaines de me faire mais “jeter, rejeter” par les autres et le professeur. Bon cher professeur tu veux que je tombe le masque ? On va le tomber et tu vas voir ! Autant me faire jeter pour de bon et pour une bonne raison. Faire l’imbécile m’est alors apparu comme l’alternative suprême et transgressive. Car c’est bien le mot : Transgresser entre ce qu’il est admissible de présenter dans un cadre universitaire (les bons mots, la bonne posture, le bon langage, la bonne façon d’écrire) et ce qu’il est inadmissible de faire dans une enceinte vieille de 220 ans (où ça sent la poussière) : l’humour a-t-il sa place à l’université ? Et puis je me suis dit qu’après trois ans d’études, portant l’essentiel du temps, sur la différence entre le réel et prescrit, j’étais de par cette situation dedans jusqu’au cou. Devais-je montrer une bonne image de moi telle qu’attendue ou ce que je suis réellement derrière le paravent ? J’ai donc franchi le pas, prête à en découdre, sachant que je prenais un énorme risque. A défaut d’être jetée et de ne pas être comprise je prenais le risque de rater ma FAD. Mais non ! ça a marché et je prends aujourd’hui cette page comme mon trophée ultime de ma transgression sociale et bienséante. Comme se jeter du pont du Gard avec un élastique. Merci merci chère professeure.

Après coup j’ai mis cette page sous séquestre pendant longtemps, consciente que des professionnels amenés par le hasard ou un traçage malin à consulter mon site n’avaient pas forcement la largesse d’esprit de cette professeure ni peut-être la finesse pour décoder ou lire entre les images. A la réflexion, j’enlève le mot de passe sur cette page.

Je crois et surtout dans le domaine de la formation où l’on a affaire à l’humain qu’il vaut mieux être solide et congruent (en accord avec soi-même) et non pas et toujours un robot qui rentre dans la case.

Enfin avouons-le, j’étais déjà dans la transgression car devenir une femme ingénieur dans un monde d’hommes reste, aujourd’hui encore, subversif et transgressif ! Je pense que je ne vais pas cesser de m’étonner de ce mot, transgression, dont la lettre n cache au pluriel avec le s et non moins avec malice la perception de l’acte par autrui.